La SEMISIS dissoute, les souvenirs en suspens…

Depuis plusieurs mois, à chaque conseil municipal, nous réclamions un historique de la SEMISIS qui a endetté la ville et freiné son développement. C’est dans le « Villeparisis-Magazine », que nous avons découvert le satisfecit auto-accordé par la municipalité qui, depuis 1995, critique la gestion de ce dossier lors du dépôt de bilan de la SEMISIS.

Si le dépôt de bilan est à l’entreprise ce que la mort est à l’être humain, on ne peut accuser celui qui constate le décès d’en être responsable.

Oui, la SEMISIS a été un fiasco, oui la SEMISIS a plombé les finances communales. Les municipalités qui se sont succédé depuis 1983 en ont subi les conséquences.

Les tribunaux ont dénoncé les causes réelles de cet immense gâchis.

-L’opération immobilière a été conçue et réalisée entre 1975 et 1983 alors qu’un autre programme important était en cours dans le quartier du Parisis,

-Les travaux auront finalement coûté le double des prévisions,

-De nombreuses malfaçons ont été constatées, traduisant des défaillances sur les études et le suivi de chantier.

-Le plan de financement n’intégrait même pas les frais financiers, inévitables sur une opération de cette ampleur.

Il est surprenant que le conseil municipal d’alors, majoritairement représenté au conseil d’administration de la SEMISIS, ait laissé s’engager un processus aussi dévastateur.

Un seul élu de cette période est encore membre du conseil municipal aujourd’hui. Il s’est beaucoup exprimé sur le sujet en sa qualité de maire depuis 1995. Il aurait été profitable pour Villeparisis qu’il s’exprimât avec autant d’éloquence, à l’époque quand il était pourtant déjà adjoint au maire.

Hervé TOUGUET